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Comment quitte-t-on l’homme qu’on aime ?

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Je pars ! Déjà des semaines que j’essaie de te dire cette petite phrase. Au début cela me paraissait un peu compliqué. Je veux dire, comment dit-on à l’homme qu’on aime qu’on le quitte ? Mieux encore, comment quitte-t-on l’homme qu’on aime ? La question m’a hantée pendant des nuits. Puis, au fil des déceptions, l’idée a germé. L’annonce même de la nouvelle a pris l’allure d’une simple formalité. Un peu comme quelque chose dont il fallait simplement t’avertir.

Non, je ne te quitte pas pour un autre, alors pas tout à fait. Je n’ai rencontré personne. Du moins, pas encore. Mais je veux être seule quand ce sera le cas. Je préfère être libre quand un autre homme me fera la cour. Ainsi, je pourrai savourer ses mille et une petites attentions sans aucune culpabilité. Je sourirai en réponse à ses compliments et je transpirerai un peu quand, de manière plus explicite, il m’exposera ses intentions. Et lentement, m’assurant de bien profiter de chaque petite seconde, je succomberai à ses avances. Après toutes ces années, je pourrai enfin me sentir femme à nouveau. Juste une femme, une belle femme, qui se laisse courtiser.

Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai arrêté d’être heureuse à tes côtés. Peut-être quelque chose s’est brisé entre nous ce matin d’octobre où tu t’es simplement éclipsé, sans explications. Bien sûr, tu es revenu. Exaspéré, fâché – bien plus que moi d’ailleurs – et surtout sans aucune intention de te justifier. Sur le moment, j’étais bien trop soulagée pour tenter de te repousser. Mais depuis, plus rien n’a été pareil. Puis, il y a eu ce soir de mai. Je vous ai vus, tu sais. Je me rappelle son visage, son sourire aussi grand que le mien quand c’est à moi que tu tiens la main. « Ce n’est qu’une amie », m’as-tu assuré. Mais, même l’amoureuse transie en moi n’a pu te croire. Je suis pourtant restée. Je le répète, comment quitte-t-on un homme qu’on aime autant ?

Même Google ne m’a pas aidée à répondre à cette question. J’espérais pourtant que toi tu pourrais y répondre. En fait, il y a cette infime partie de moi qui espérais que tu me retiendrais. Que tu te souviendrais des débuts de notre histoire. Que tu te rappellerais combien tu m’as harcelée jours et nuits pendant des semaines avant que je ne besse enfin ma garde. Que tu repenserais à nos premiers ébats et à combien tu m’as désirée à cet instant, combien je t’ai paru parfaite… ou simplement faite pour toi. Oui, tout au fond de moi, j’espérais que tu me retiendrais. Que tu manifesterais le désir de garder pour plus longtemps cette relation pour laquelle tu étais le seul à te battre au tout début. Mais tu n’as rien fait de tout ça.

En fait, cette conversation, on ne l’a jamais eue. Je n’ai pas eu la chance de te regarder dans les yeux et de te dire : « Je m’en vais ». Je ne saurai jamais si à ce moment-là j’aurais lu du soulagement ou de la tristesse sur ton visage. Cette conversation, peut-être l’avais-tu vue venir. Sinon comment aurais-tu pu l’éviter avec autant de soin ? Sans aucune discussion passionnée, on s’est lentement éloigné l’un de l’autre. Tout compte fait, je ne saurais dire si je suis effectivement partie ou si tu m’as simplement chassée de ta vie avec cette douceur dont toi seul a le secret.

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