C’était le moment idéal pour une escapade, pour s’éloigner de l’effervescence de la capitale. Beau temps, long week-end, et avec cette fête nationale qui continue à susciter l’élan patriotique chez les Haïtiens, se diriger vers une ville de province se trouvait aussi bien indiqué. Le Cap, destination de plus en plus populaire auprès des amateurs de tourisme local, a su retenir l’attention. En avion, voiture privée ou encore en transport en commun, ils sont en effet nombreux à avoir mis le cap sur la cité christophienne. On pouvait pressentir que « ta pral gen anbyans nan vil la ».
Outre la panoplie d’activités prévue par les habitants de la deuxième ville du pays qui n’ont, semble-t-il, plus rien à envier aux Port-au-Princiens en termes d’entertainment, il y a aussi la 6e édition de « Le Getaway » – ce concept au combo gagnant qui propose de se mettre en mode touriste et de faire la fête – qui se tient dans la cité en ce week-end de la fête du drapeau. Avec différents packages incluant transport, nourriture, logement – à l’hôtel Satama, nouvelle sensation du Cap-Haïtien – et des possibilités d’excursions pour les intéressés, l’événement a attiré bien du monde venu tant de la capitale que de l’extérieur, tous disposés à partir à la découverte du Cap dans une ambiance festive.
Des beauty lounge/bar qui peuplent Pétion-ville aux petits studios de quartier, j’en ai expérimenté un grand nombre. J’ai vu et entendu des choses. Je suis sortie frustrée de certains et particulièrement satisfaite d’autres ou des mêmes. [Rires…] Ce sont ces multiples expériences que je me propose de partager ici. Je me ferai aussi un plaisir de parler de ce petit groupe d’établissements où je continue à me rendre régulièrement – enfin plus ou moins. Qu’ont-ils fait pour me garder tandis que ce marché devient de plus en plus compétitif et que moi je suis une cliente volage ? Je vous parle cette semaine d’Eklà, une institution que j’ai découverte sur Instagram et que je me suis mise à fréquenter il y a moins d’un an.
Eklà – Love at first sight
Ah, si je ne me retenais pas, je pourrais bien me laisser enchaîner par le service d’Eklà. J’ai dû me rendre à cet établissement près d’une dizaine de fois et jamais encore je n’ai eu de raison de me plaindre. Plutôt difficile à croire ça ! Non, ce n’est pas que je sois une cliente particulièrement difficile. Ou peut-être que si. Antouka, une chose est sûre, si je ne m’en tenais qu’à ma dernière expérience, eh bien jamais je n’irais ailleurs !
Je me suis fait une entorse au pied au début du mois d’avril. Si vous me suivez sur Instagram vous avez même dû voir docteur Nau me poser ce fameux bandage rose que j’ai gardé pendant dix jours. Mais, outre la grande douleur physique qui a accompagné cet épisode, – et je n’exagère même pas ! Je revois encore la tête de mon ami quand j’ai éclaté en sanglots dans la voiture. Si je n’avais pas trop mal, j’en aurais sûrement ri ! – il y avait une toute aussi grande douleur morale/émotionnelle. Je ne sais pas trop comment la qualifier.
Je tente de m’expliquer : ceux qui me connaissent savent bien que je suis une vraie maniaque des ongles. Pour avoir été particulièrement complexée par mes petits bouts d’ongles pendant mon adolescence, j’ai mis un point d’honneur à en prendre soin en grandissant. C’était, selon moi, le seul moyen de les rendre acceptable. Alors le lien avec mon entorse ? Eh bien oui, mon accident a eu lieu le dernier jour de mes vacances dans le Nord du pays. J’ai fini avec le pied dans un bandage alors que ma dernière pédicure datait déjà de plus de dix jours. Une véritable catastrophe !
Ainsi, une fois les 48 heures de repos complet prescrites par le médecin terminées, mon premier arrêt a été au salon de beauté. J’avais pris rendez-vous avec Eklà. Parce que dans mon état – je marchais difficilement et je devais encore prendre des antidouleurs pour dormir la nuit – c’était mieux de m’assurer que je puisse être servie rapidement.
Quand je suis arrivée à Eklà, la même dame qui m’avait lavé les cheveux les fois précédentes m’attendait. Deux autres filles étaient aussi prêtes à s’occuper de mes ongles. Avec tous les soins du monde et le moins de dérangement possible, je me suis retrouvée prête à partir au bout de 90 minutes. Un timing parfait.
Dommage que leurs noms ne soient pas écrits sur leur corsage. Mais le service m’a marquée. Elles ont tout fait pour m’accommoder. Pour elles, il n’était pas question que je me déplace plus que nécessaire. Et il m’est tout simplement impossible de décrire la délicatesse avec laquelle on a pris soin de mon pied malade. Quand on ajoute à cela la sollicitude la propriétaire…
Entre suggestions et conseils, Christina a tout fait pour m’aider. En fait, pour être tout à fait honnête, si la gentillesse du propriétaire suffisait dans le choix d’un studio de beauté, il n’y a pas de doute que j’aurais été entièrement fidèle à Eklà ! C’est qu’elle est toute jolie, toujours disposée et disponible, compétente, avenante et tout ce qu’un client peut souhaiter, cette chère Christina. J’y repense et déjà j’ai hâte de prendre mon prochain rendez-vous à Eklà !
En résumé
L’accueil : Il est tout simplement excellent. Puisque je n’arrive jamais à l’improviste à Ekla, je suis toujours particulièrement satisfaite d’y trouver des esthéticiennes prêtes à me servir.
Le service : Jusqu’à présent, je n’ai aucune raison de me plaindre. J’ai toujours été servie par les mêmes personnes. Dommage que je n’aie pas pu retenir de noms pour faire des suggestions. Quand je sors de cet espace, j’ai les cheveux et les ongles « on point » ! Les dames utilisent aussi des marques de produits assez intéressantes.
Le prix : Non, ce n’est pas donné. Mais les prix des services de base sont acceptables, surtout quand on prend en compte la qualité du service offert et du confort dont on jouit dans ce salon.
Je lis tous les jours. J’écris pour gagner ma vie et je lis pour rester vivante. Mais qu’est-ce que je lis ? Un peu de tout. Des articles, surtout. Je suis la secrétaire de rédaction d’un magazine culturel. Mon premier travail consiste donc à lire les textes soumis par mes collègues. Toujours pour les besoins de mon gagne-pain officiel, je me retrouve donc à lire d’autres magazines en ligne, histoire de me tenir informée et aussi de satisfaire ma grande curiosité. Le chien de Beyoncé est mort ? Je dois bien savoir de quoi !
Parallèlement, je suis aussi diplômée en sciences politiques et étudiante en droit. Étudiante finissante, pour être exact. Hourrraaahhhh !! J’essaie donc tant bien que mal de rester au pas avec l’actualité, ce qui justifie mes abonnements à divers journaux étrangers que je n’ai pas toujours le temps de lire. Et bien sûr, il y a une grande partie de mon budget mensuel qui va dans l’achat de mes livres de cours car j’ai pleinement réalisé que les 3 heures de temps de cours ne sauraient suffire à ma formation. Et aussi, entre nous, quand tu as au moins deux livres pour chaque cours tu es bien mieux armé pour les devoirs.
À côté de tout ça, je tente aussi de lire pour le plaisir. Je me limite fort souvent à la fiction. Je suis passionnée de romans policiers, surtout quand ces derniers portent plus sur un procès et met l’accent sur le travail d’un avocat plutôt que sur celui d’un détective quelconque. La référence en la matière pour moi ? La brute de Guy des Cars ! Je tâche aussi de lire autres choses de temps à autres. J’ai par exemple fait l’acquisition de plusieurs classiques qui reposent encore sur mes étagères en attendant d’être lus. Je tente également de donner une chance à chacun de ces auteurs et ouvrages populaires qui envahissent mon Timeline et dont mes proches me rabattent les oreilles.
Mon objectif pour 2018 est de lire 60 livres (au moins). Je suis un peu en arrière. (Non, mais vraiment quelle surprise !) J’étais à 14 ouvrages alors que j’aurais dû en avoir lus 17. Mais je me dis que « sa te ka pi mal » et je poursuis avec l’espoir d’arriver à rattraper mon retard. Alors et vous ? Ça vous arrive de lire aussi ? Sans doute. Vous lisez bien mon post là, non ? Vous aviez lu autre chose à part ça cette semaine ? Moi, j’ai lu « Tempête sur Cape Cod » de Carol Higgins Clark et je vous en parle !
Crédits : Bousiko
Mon histoire avec « Tempête sur Cape Cod »
J’ai acheté ce livre à J’imagine, à Pétion-ville, le 17 novembre 2017. Oui, j’inscris mon nom et la date de l’achat sur la page de garde des livres que j’achète. Pour ce qui est des librairies, je m’en souviens tout simplement. De toute façon, il n’y en a pas deux cents à Port-au-Prince !
Celui-là était dans le rayon des soldes. Pour 50% off, je voulais bien me donner la peine de faire l’acquisition d’un roman de Carol Higgins Clark, fille de Mary Higgins Clark, une de mes romancières préférées. Mais bien sûr, achte liv lan se youn. Jwenn tan ak volonte pou li l lan, se yon lòt.
« Tempête sur Cape Cod » a donc gentiment été déposé sur ma table de chevet, croulant déjà sur le poids des livres. Il y est resté jusqu’à récemment quand j’ai fait l’acquisition d’un roman de Mary Jane Clark – toujours sur le même rayon. Là, je me suis dit qu’il était temps que je fasse connaissance avec ces deux Clark.
L’histoire
Regan Reilly et son mari Jack partent passer un week-end en amoureux à Cape Cod pour leur anniversaire de mariage. Mais le temps ne joue pas en leur faveur. Une tempête s’abat sur la ville et les deux tourtereaux, lui, policier et elle, détectrice privée, vont se retrouver en plein dans une enquête. En effet, une voisine a disparu. Tout le monde la croit emportée par le courant alors qu’en fait, elle est séquestrée par un malade mental.
À côté de cela, il y a les bonnes amies Pippy et Ellen qui ont ouvert un magasin, « Le coussin bavard », où elles vendent des coussins sur lesquels elles inscrivent citations et autres messages. Elles ont monté cette affaire devenue florissante après avoir été toutes deux virées de leur travail respectif. Et avoir raconté à la presse leur histoire, une histoire qui ne pouvait pas plaire à tout le monde, a construit leur réputation tout en les exposant à des représailles.
Mes impressions
J’ai lu ce livre de 300 pages en une semaine. Un temps normal pour moi quand on sait que je travaille, que je vais à l’école, que j’aime les Happy hour, que je tiens à regarder mille et unes émissions télévisées et que je ne tourne jamais le dos à un documentaire historique…
Pour moi qui lis des romans policiers avec des enquêtes, des meurtres et des disparitions depuis mon plus jeune âge, ce livre n’a pas été au niveau de mes attentes. Il ne m’a pas donné cette envie de tout lire d’une traite, ni n’a éveillé ma curiosité au point que je veuille lire le dernier chapitre, histoire de mettre fin à mon suspense ou devrais-je dire supplice…
En fait, de suspense je ne pense pas qu’il y en ait jamais eu. La seule scène que j’ai jugée un peu inattendue m’a paru tirée par les cheveux. Et aucune explication n’a été donnée quant à la présence d’une certaine personne dans un lieu précis où elle ne devrait pas se trouver.
À la fin d’un roman de genre suspense, je m’attends à laisser échapper des « Ahhhh… non mais vraiment, comment ai-je pu ne pas y avoir pensé moi-même ». Je veux un dénouement. Ce ne fut pas le cas pour celui-ci. Je ne veux pas aller jusqu’à dire que j’ai perdu mon temps, mais je me demande si je devrais lire l’autre Carol Higgins Clark que j’avais acheté….
L’amour dure trois ans. J’ai pendant longtemps cru dur comme fer à cette petite phrase que j’ai dû lire quelque part sur internet au cours d’une de mes innombrables nuits d’insomnie. D’un coup, tous les calculs, toutes les réflexions que j’ai faits par la suite m’ont conduite à cette exacte conclusion. Je repensais même à mes relations passées et je me disais : « oh mais, c’est évident ! Comment avais-je pu manquer ça?! »
Puis, je t’ai rencontré. Dès les premiers jours, j’ai senti mes convictions s’ébranler. Bien que fortuite, notre rencontre semblait avoir été savamment arrangée. Ces paroles d’Émeline que j’aimais tant prenaient tout leur sens : « Nou kwaze nou pa kontre. Men lavi rebann randevou… » Tout concordait. Même le timing était parfait. J’avais eu plus d’un an pour me remettre de ma dernière relation – qui, soit dit en passant, n’avait même pas eu une fin si tragique que ça. J’étais plus que prête pour une nouvelle expérience.
J’étais prête pour toi. Toi si avenant, prévenant et aimant… Jamais je n’avais été autant choyée. J’ai même été un tantinet sceptique au début. La pessimiste en moi se disait que c’était bien trop beau pour être vrai. Mais, à coup d’attentions et de persévérance, tu as eu raison de mes réticences. Une à une, mes barrières sont tombées. Je suis devenue une femme savourant le sentiment d’être aimée. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Surtout pas seulement au bout de trois ans !
Plus le temps passait, plus je n’avais de raisons de m’inquiéter. D’un revers de la main tu avais balayé tous les mauvais souvenirs que j’avais pu garder de mes relations précédentes. Bien sûr, tout n’a pas toujours été comme sur des roulettes. Nos tempéraments forts n’ont pas tardé à s’affronter. Mais, je le concède, pour toi j’étais prête à faire toutes les concessions et tu me le rendais si bien. Je n’ai d’ailleurs pas tardé à me rendre à l’évidence, tu étais la meilleure chose qui puisse m’arriver.
Puis, un beau jour, avant même que je ne comprenne ce qui m’arrivait, tu t’es volatilisé. Nous laissant en plan, moi, mes rêves, mes projets, mes espoirs… Parfois je me demande même si je n’ai pas rêvé de tout ça. As-tu vraiment existé ? Mais je suppose que c’est aussi ça la vraie vie. Dans la vraie vie, les histoires de cœur ne vont pas toujours jusqu’à 3 ans. Certaines, comme la nôtre, s’arrêtent au bout de 3 mois. Et elles n’en sont pas moins belles. Trop belles, même. Cela me fait d’ailleurs penser à cette phrase, elle aussi retrouvée sur Internet, qui me sert désormais de crédo : « If it seems to good to be true, it probably is. »