Book Reviews, DaffReads, Textes déjà publiés

« L’exil vaut le voyage », nous dit Dany Laferrière

Après « Autoportrait de Paris avec chat » et « Vers d’autres rives », Dany Laferrière propose aux amis du livre un autre ouvrage écrit à la main, « L’exil vaut le voyage ». Paru aux Éditions Grasset le 18 mars 2020, cette autobiographie dessinée aborde l’exil sous un autre angle. Sous la plume de l’Académicien, ces pérégrinations forcées cessent d’être entièrement lugubres pour devenir des expériences dont on doit profiter de chaque seconde.

Avec son tout dernier roman, « L’exil vaut le voyage », l’écrivain canadien d’origine haïtienne revient sur son expérience personnelle avec l’exil. Journaliste, Windsor Klébert Laferrière, devenu Dany Laferrière, a été contraint de quitter Haïti à l’âge de 23 ans après que son ami eut été tué. Montréal, Paris et Miami, entre autres, ont été des terres d’accueil pour celui qui a été élu au deuxième fauteuil de l’Académie Française en décembre 2013. Et le récit dessiné de 400 pages de textes écrits à la main revisite tout ça.

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On y découvre aussi son processus d’adaptation – qu’il illustre dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de Grasset par le passage de la mangue à la pomme, les lieux qu’il a fréquentés, les auteurs qui ont peuplé son quotidien… L’emphase est mise sur le côté positif de l’expérience. « Ce n’était pas une punition, mais une récréation », affirme l’écrivain qui reconnaît néanmoins que sa perception de ce saut obligé vers l’inconnu aurait pu être différente si à l’époque il avait 50 ans plutôt que 23 et des enfants par exemple. Lisez la suite de l’article sur Ticket

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« Mémoires mortes », Patricia Cornwell ou le livre qui m’a fait sortir mon shaker !

Résumé

Beryl Madison, jeune auteure à l’avenir prometteur, est assassinée à son domicile. Elle recevait des menaces téléphoniques d’un dérangé mental et on apprendra par la suite qu’elle s’apprêtait à publier ses mémoires dont le contenu pouvait nuire à plus d’un dont son mentor Cary Harper. Le Dr Scarpetta devra donc tirer du cadavre lacéré de coup de couteaux de la jeune femme et de la scène de crime morbide à souhait les réponses à ses mille et une questions. Son enquête menée avec le support de l’inspecteur Marino s’étendra sur plusieurs semaines et mettra même leurs vies en danger par moments. L’arrivée impromptue de Mark, ex petit ami de Kay, et la mort d’autres personnages importants du récit sont autant de faits qui retiennent l’intérêt au fil de la lecture de ce livre.

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Crédits : Kalule Celestin

J’ai découvert ce livre dans le « story » d’une jeune femme que je suis sur Instagram. Elle avait partagé le résumé du livre qui m’a tout de suite plu. Je lui ai rapidement fait un DM et elle a offert de me le passer.

Le format me convenait. Environ 300 pages. Mais la dimension des caractères – carrément minuscules – m’a tenue éloignée du livre pendant au moins 3 jours. J’ai dû relire cette fameuse quatrième de couverture qui m’avait initialement attirée plusieurs fois avant de me décider.

Et si j’hésitais encore au tout début de ma lecture, l’auteure a su me convaincre entièrement dès le premier chapitre en faisant l’éloge de notre Barbancourt national. « Le barbancourt est un régal », peut-on lire à la page 22. Il n’était bien sûr plus question que j’arrête la lecture d’un livre pareil !

On rentre tout de go dans l’histoire et le suspense demeure jusqu’à la fin. Même quand, à quelques chapitres de la fin, on apprend l’identité du meurtrier, il faudra réussir à le trouver et comprendre son modus operandi.

Un polar plutôt sanglant avec moult détails autant sur les meurtres que sur les cadavres et une quantité impressionnante de termes techniques. Pour cause, l’héroïne, Kay Scarpetta, est médecin expert général… J’ai aussi apprécié cette ultime conversation du Dr Scarpetta et de l’inspecteur Marino qui a permis d’éclaircir tous les points d’ombres de ce livre qui met aussi l’accent sur les troubles mentaux.

Et maintenant, la dernière page tournée, je n’ai qu’une envie : me faire un rhum-Tonic à base de Barbancourt ! Il en serait de même pour vous aussi, si comme moi vous aviez lu la page 274 de « Mémoires mortes » de Patricia Cornwell !

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Superbe rencontre avec la plume de Gabriel Garcia Marquez

Résumé : Une fête comme on n’en voit pas souvent. Un mariage des plus grandioses. Mais, sacrilège, la mariée n’est pas vierge ! Elle est ramenée chez ses parents avant même que les fêtards n’aient commencé à cuver leur vin. Une honte à nulle autre pareille, on en convient. Pressurée de toute part, la jeune fille finit par confier à ses proches que cet état de fait est l’œuvre de Santiago Nasar. Sans rien attendre, ses frères décident de laver son honneur en mettant fin aux jours du coupable. Pendant des heures, les jumeaux Vicario s’assureront de faire connaître à tout le village comment ils comptent tuer Santiago Nasar à coups de couteaux. L’intéressé est l’un des derniers à être informé du sort qui lui est réservé et auquel il ne pourra pas échapper.

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Crédits : Pierre Michel André

Impressions personnelles :

Vous pensez sans doute qu’avec un résumé pareil j’ai tué tout suspense pour vous. Eh bien figurez-vous que de suspense il n’y en a jamais vraiment eu dans ce livre. Dès les premières pages vous apprendrez le nom de la victime, l’identité des coupables et la raison qui a motivé le crime. Cette chronique vous fera par contre remonter un peu le temps pour revivre les heures et même les jours qui ont précédé le tragique événement en vue de comprendre les motivations des différents personnages et quelque peu mesurer la portée de valeurs comme l’honneur ou encore le poids de la fatalité quand elle est ancrée dans les croyances d’un peuple. « Chronique d’une mort annoncée » fait aussi un clin d’œil à la situation post-tragédie, toujours histoire d’expliquer comment un crime annoncé avec autant de véhémence n’a pas pour autant pu être évité. Et malgré tout ça, je me suis surprise à tourner fébrilement les pages, curieuse de découvrir le dénouement de l’action, mais aussi espérant que l’inévitable serait miraculeusement évité…

Aussi, les âmes sensibles devraient peut-être s’abstenir, hein ! Entre la description de l’autopsie pratiquée sur le cadavre de Santiago Nasar et le récit de l’assassinat en soi, je ne saurais dire ce qui m’a le plus secouée. Précisons que j’essayais de manger un peu quand j’ai lu la première et, bien sûr ça m’a carrément coupé l’appétit. J’ai eu envie de me couvrir les yeux comme je le fais quand il y a des scènes trop violentes à la télé. Et j’ai tâché de brider mon imagination le plus possible.

Sinon, pour moi, c’était une superbe rencontre avec la plume de Gabriel Garcia Marquez !

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2019 : entre bilan et perspectives…

On va commencer par dire que pour 2018, j’ai lu bien plus que je n’ai écrit ! Alors quand on ne compte pas ces multiples longs paragraphes que j’ai dû envoyer à certaines personnes et toutes ces notes que j’ai prises pour des textes que je n’ai finalement pas écrits… Une chose est pourtant sûre, ceux qui me suivent ici n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Aussi, je me suis sentie un tantinet coupable en renouvelant mon plan avec WordPress au début du mois de décembre. Je reviens tout de même vers vous avec d’autres plans et promesses.

Crédits : Bernard Delva Location : Bibliothèque Michèle Tardieu

Pour 2018 j’avais fixé la barre plutôt haut. Trop haut en fait. J’espérais lire 60 livres. Mais j’ai dû me rendre à l’évidence bien vite : il n’était pas possible d’être une salariée et une étudiante à plein temps et d’arriver à lire un livre par semaine avec 8 « degi » … En fait, je ne suis arrivée à en lire que 29. Même pas la moitié. Quelle déconvenue ! Néanmoins, certains ont été particulièrement inspirants et m’ont laissé une certaine satisfaction malgré ma déception d’être tombée aussi loin de mon objectif premier.

Le top 10 de mes belles lectures de 2018

1. « We’re going to need more wine », Gabrielle Union. C’est le premier livre que j’ai lu pour l’année. Et je n’aurais pu faire meilleur choix. J’ai d’abord vu sous un autre angle cette actrice que j’avais toujours adulée, surtout avec son rôle dans « Being Mary Jane ». J’ai adoré rentrer dans son quotidien, son intimité. Soudainement, elle devenait humaine. Je me suis même un peu retrouvée dans certaines de ses expériences personnelles. Je recommande défininitement cet ouvrage qui m’a portée à changer mon regard sur bien des choses.

2. « milk and honey », Rupi Kaur. Ce n’est pas juste un de ces ouvrages populaires. Bien que je concède l’avoir acheté juste parce que des citations de Rupi Kaur avaient envahi mon timeline. Mais je n’ai pas eu à regretter mon choix. J’ai traversé en un tour de main les 4 sections de l’ouvrage : « The hurting », « The loving », « The breaking », « The healing ». Et je ne compte pas le nombre de fois que j’y suis retournée en quête d’un passage qui traduirait exactement mes sentiments du moment.

3. « Les dix petits nègres », Agatha Christie. J’avais lu ce livre il y’a de cela plusieurs années. Mais, bien que je connaissais déjà la fin, j’ai pris plaisir à relire cet ouvrage que je considère comme un véritable chef-d’œuvre d’Agatha.

4. « Pwomès », Lyonel Trouillot. Depuis que je les ai découverts, les poèmes de Trouillot sont devenus une addiction pour moi. Je les lis et relis. Je ne m’en lasse pas.

5. « Crazy Rich Asian », Kevin Kwan. Mon voyage en Asie à travers la trilogie de Kwan, un total de 1564 pages, a été un événement marquant de mon année. Une lecture facile, rafraîchissante, instructive et carrément hilarante par moments.

6. « Le désir est un visiteur silencieux », Emmelie Prophète. C’est la première fois que je lisais un livre d’Emmelie Prophète et je n’ai pas été déçue. j’ai adoré me retrouver dans cette rue ordinaire de Martissant et me plonger dans la vie de Claudette, de la mère de cette dernière et de ses voisines.

7. « Cris du cœur », Labrune Mainsour. J’ai aimé la diversité retrouvée dans ces 16 nouvelles. Il s’agit certes d’histoires de femmes, mais j’ai eu un peu l’impression qu’elles s’attaquaient chacune à une facette de la vie de la femme.

8. « We should all be feminist », Chimamanda Ngozi Adichie. Je ne me clame pas féministe à tort et à travers. Mais 30 ans déjà que je suis de sexe féminin, ce serait bien con de ma part de ne pas supporter ma cause. Ce tout petit livre a mis l’accent sur bien des choses qui m’ont révoltée au cours de ma jeune vie et a renforcé ma volonté à vouloir bouleverser l’ordre actuel des choses.

 9. « Écorchées vivantes », sous la direction de Martine Fidèle. Je ne suis pas trop fan des recueils de nouvelles regroupant le travail de plusieurs auteurs. Mais celui-là a été une exception. J’ai apprécié ce moment d’intimité avec ces femmes qui tour à tour m’ont dévoilé un pan de leur vie.

10. « Onze Minutes » Paulo Coelho. J’ai trimballé ce livre avec moi pendant des semaines, ou peut-être même des mois, sans arriver à lire plus d’une dizaine de pages. Puis, sans que je ne m’explique trop ma motivation, je l’ai recommencé plus d’un an plus tard. Et là, je l’ai littéralement dévoré en moins de 48 heures. La fin n’était pas trop à mon goût, mais c’est de loin mon Paulo Coelho préféré.

Fort de si belles expériences livresques, je ne peux que démarrer 2019 du bon pied. J’ai revu mes objectifs à la baisse cette année, côté quantité. Mais j’espère bien que du point de vue de la qualité, j’irai bien au-delà de tout ce à quoi j’aurais bien pu m’attendre. J’espère lire 40 livres cette année, dont 15 non-fictions. 3 livres par mois et 4 bonus. Les livres de janvier ? « The ex », Alafair Burke, « The wife », Alafaire Burke (pi rèd) et « Becoming », Michelle Obama. Et vous, quelles sont vos perspectives ? Que lisez-vous en ce premier mois de 2019 ?

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Retour sur : Limena (sous la direction de Gary Victor)

Je dois l’avouer, j’ai entamé cet ouvrage avec de nombreuses appréhensions. Pour commencer, j’ai eu l’impression d’avoir été arnaquée après l’avoir acheté. J’ai en effet cru acheter un titre de Gary Victor plutôt qu’un livre réalisé sous la direction de cet auteur qui a marqué mon enfance avec d’abord le feuilleton « Djamina », que publiait Le p’tit Nouvelliste, et des romans comme « Le diable dans un thé à la citronnelle » et « À l’angle des rues parallèles », que je souhaiterais d’ailleurs relire maintenant que je suis susceptible de mieux comprendre ces histoires.

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Crédits : Charly Amazan

Je voulais donc en quelque sorte renouer avec le Gary de mon enfance. Et mon choix s’est porté sur « Limena » tandis que je scrutais la liste des ouvrages disponibles à la 24e édition de Livres en folie. Je devrais peut-être vérifier à nouveau, mais je ne pense pas que sous la direction de était mentionné sur la liste aux côtés du nom de Gary Victor. Ce n’est qu’une fois le livre payé, puis livré que je me suis rendu compte de ma méprise. Et bien sûr, il était déjà trop tard.

Puisque j’ai transformé en porte-documents « PetroCaribe : mon combat pour la reddition de comptes », l’ouvrage du sénateur Youri Latortue que j’avais commencé à lire, je me suis tournée vers « Limena ». Je ne saurais dire si mes appréhensions initiales en sont la cause, mais vraiment j’ai eu du mal à aller au bout de ce recueil de nouvelles.

Entre les brusques transports dans le temps, les passages inattendus du discours direct au discours indirect, les cassures entre les paragraphes et ces conclusions qui vous laissent sur des histoires non finies, je ne sais plus trop ce qui m’a le plus dérangé. Toutefois, en gros, des 6 nouvelles, la première « Edna » de Edna Jean, m’a laissé une assez bonne impression et je relirais volontiers « Le fantasme de l’aspirateur » de Marie Flore Morett.

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À consommer à petites doses : Cris du cœur – Labrune Mainsour

Définitivement cela se passe bien pour moi en termes de lecture ce mois-ci. J’avais vraiment fait d’excellents choix à la 24e édition de Livres en folie et mon tri pour le mois en témoigne. Alors, je le dis tout de go, j’ai pris plaisir à lire « Cris du cœur » de Labrune Mainsour. En fait, je devrais dire relire. J’ai en effet lu bon nombre de ces nouvelles avant leur parution dans les colonnes de Ticket. Ceci ne m’a pas empêché de les apprécier à nouveau.

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Crédits : Charly Amazan

J’ai aimé la diversité retrouvée dans ces 16 nouvelles. Il s’agit certes d’histoires de femmes, mais j’ai eu un peu l’impression qu’elles s’attaquaient chacune à une facette de la vie de la femme. Oui l’amour était présent. Très présent, même. Mais il n’y avait pas que les déclarations transies.

J’ai aussi toujours pensé que Labrune avait une belle plume et ce n’est pas cet ouvrage qui me fera revenir sur cette conviction. Le choix de ses mots et expressions, et même la répartition des paragraphes, sont autant d’éléments caractérisant son style qui ont retenu mon attention.

Je recommande bien entendu ce recueil de nouvelles, qui, d’après moi, se consomme à petites doses. Au gré de son humeur. Car on peut bien y trouver une histoire pour chacun de ses états d’âme. Ma nouvelle préférée ? Je suis partagée entre « La rage au ventre », « J’ai laissé la porte ouverte » et « Tonton ou palmiste ». Et une dernière chose, ne vous fiez pas à la table matière. « Cœur bleu », la première nouvelle n’y figure pas et ceci a bouleversé l’ordre des pages.

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Et si on parlait de mes lectures de juillet ? « Le désir est un visiteur silencieux » – Emmelie Prophète

Pour ce mois de juillet, j’ai d’abord terminé la lecture de « Crazy Rich Asian ». Ce livre de Kevin Kwan publié en 2013 est le premier d’une trilogie qui comporte « China Rich Girlfriend », paru en 2015, et « Rich People Problems », paru en 2017. Il fait aussi l’objet d’un film qui sortira le 15 août 2018. Mais on ne va pas parler pour le moment de ce livre que je devais lire pendant la deuxième période du mois de juin et avec lequel j’ai trainé et trainé…

Parlons donc de la liste des livres du mois de juillet. J’avais retenu 5 ouvrages pour mon challenge mensuel : « Le désir est un visiteur silencieux » de Emmelie Prophète, « Cris du cœur » de Labrune Mainsour, « Limena », réalisé sous la direction de Gary Victor, « PetroCaribe : mon combat pour la reddition de comptes » du sénateur Youri Latortue et « The Wife Between Us » de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen.

Crédits : Charly Amazan

Pour ce mois, j’ai commencé avec « Le désir est un visiteur silencieux ». Pour moi, c’était tout indiqué de m’attaquer à la pile de livres achetés à Livres en folie en commençant par un titre d’un des invités d’honneur de la dernière édition de la foire. C’est la première fois que je lisais un livre d’Emmelie Prophète et je n’ai pas été déçue. Oui, je l’admets, ce n’est pas tout à fait ce à quoi je m’attendais. Le titre de l’ouvrage m’avait fait penser à bien des choses, mais à la fin de l’histoire, il a pris tout son sens pour moi.

J’ai mis près d’une semaine pour lire les 63 pages du récit d’Emmelie Prophète. C’est que ce mois de juillet est bien plus chargé que je le souhaitais. Mais j’ai adoré me retrouver dans cette rue ordinaire de Martissant et me plonger dans la vie de Claudette, de la mère de cette dernière et de ses voisines. J’ai cru reconnaître ma propre à plusieurs reprises. Bien sûr, ceci a rendu le récit encore plus réel à mes yeux et j’ai souri à chaque fois. J’ai aussi été charmée par les descriptions vivantes, mais si simples et le style léger. Juste le genre d’ouvrage qui se laisse lire. Un reproche à tout prix ? J’aurais bien aimé que ça dure plus.

P.S: Oui, je recommande !

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Je lis donc je suis !

Je lis tous les jours. J’écris pour gagner ma vie et je lis pour rester vivante. Mais qu’est-ce que je lis ? Un peu de tout. Des articles, surtout. Je suis la secrétaire de rédaction d’un magazine culturel. Mon premier travail consiste donc à lire les textes soumis par mes collègues. Toujours pour les besoins de mon gagne-pain officiel, je me retrouve donc à lire d’autres magazines en ligne, histoire de me tenir informée et aussi de satisfaire ma grande curiosité. Le chien de Beyoncé est mort ? Je dois bien savoir de quoi !

Parallèlement, je suis aussi diplômée en sciences politiques et étudiante en droit. Étudiante finissante, pour être exact. Hourrraaahhhh !! J’essaie donc tant bien que mal de rester au pas avec l’actualité, ce qui justifie mes abonnements à divers journaux étrangers que je n’ai pas toujours le temps de lire. Et bien sûr, il y a une grande partie de mon budget mensuel qui va dans l’achat de mes livres de cours car j’ai pleinement réalisé que les 3 heures de temps de cours ne sauraient suffire à ma formation. Et aussi, entre nous, quand tu as au moins deux livres pour chaque cours tu es bien mieux armé pour les devoirs.

À côté de tout ça, je tente aussi de lire pour le plaisir. Je me limite fort souvent à la fiction. Je suis passionnée de romans policiers, surtout quand ces derniers portent plus sur un procès et met l’accent sur le travail d’un avocat plutôt que sur celui d’un détective quelconque. La référence en la matière pour moi ? La brute de Guy des Cars ! Je tâche aussi de lire autres choses de temps à autres. J’ai par exemple fait l’acquisition de plusieurs classiques qui reposent encore sur mes étagères en attendant d’être lus. Je tente également de donner une chance à chacun de ces auteurs et ouvrages populaires qui envahissent mon Timeline et dont mes proches me rabattent les oreilles.

Mon objectif pour 2018 est de lire 60 livres (au moins). Je suis un peu en arrière. (Non, mais vraiment quelle surprise !) J’étais à 14 ouvrages alors que j’aurais dû en avoir lus 17. Mais je me dis que « sa te ka pi mal » et je poursuis avec l’espoir d’arriver à rattraper mon retard. Alors et vous ? Ça vous arrive de lire aussi ? Sans doute. Vous lisez bien mon post là, non ? Vous aviez lu autre chose à part ça cette semaine ? Moi, j’ai lu « Tempête sur Cape Cod » de Carol Higgins Clark et je vous en parle !

Crédits : Bousiko

 Mon histoire avec « Tempête sur Cape Cod »

J’ai acheté ce livre à J’imagine, à Pétion-ville, le 17 novembre 2017. Oui, j’inscris mon nom et la date de l’achat sur la page de garde des livres que j’achète. Pour ce qui est des librairies, je m’en souviens tout simplement. De toute façon, il n’y en a pas deux cents à Port-au-Prince !

Celui-là était dans le rayon des soldes. Pour 50% off, je voulais bien me donner la peine de faire l’acquisition d’un roman de Carol Higgins Clark, fille de Mary Higgins Clark, une de mes romancières préférées.  Mais bien sûr, achte liv lan se youn. Jwenn tan ak volonte pou li l lan, se yon lòt.

« Tempête sur Cape Cod » a donc gentiment été déposé sur ma table de chevet, croulant déjà sur le poids des livres. Il y est resté jusqu’à récemment quand j’ai fait l’acquisition d’un roman de Mary Jane Clark – toujours sur le même rayon. Là, je me suis dit qu’il était temps que je fasse connaissance avec ces deux Clark.

L’histoire

Regan Reilly et son mari Jack partent passer un week-end en amoureux à Cape Cod pour leur anniversaire de mariage. Mais le temps ne joue pas en leur faveur. Une tempête s’abat sur la ville et les deux tourtereaux, lui, policier et elle, détectrice privée, vont se retrouver en plein dans une enquête. En effet, une voisine a disparu. Tout le monde la croit emportée par le courant alors qu’en fait, elle est séquestrée par un malade mental.

À côté de cela, il y a les bonnes amies Pippy et Ellen qui ont ouvert un magasin, « Le coussin bavard », où elles vendent des coussins sur lesquels elles inscrivent citations et autres messages. Elles ont monté cette affaire devenue florissante après avoir été toutes deux virées de leur travail respectif. Et avoir raconté à la presse leur histoire, une histoire qui ne pouvait pas plaire à tout le monde, a construit leur réputation tout en les exposant à des représailles.

 

Mes impressions

 J’ai lu ce livre de 300 pages en une semaine.  Un temps normal pour moi quand on sait que je travaille, que je vais à l’école, que j’aime les Happy hour, que je tiens à regarder mille et unes émissions télévisées et que je ne tourne jamais le dos à un documentaire historique…

Pour moi qui lis des romans policiers avec des enquêtes, des meurtres et des disparitions depuis mon plus jeune âge, ce livre n’a pas été au niveau de mes attentes. Il ne m’a pas donné cette envie de tout lire d’une traite, ni n’a éveillé ma curiosité au point que je veuille lire le dernier chapitre, histoire de mettre fin à mon suspense ou devrais-je dire supplice…

En fait, de suspense je ne pense pas qu’il y en ait jamais eu. La seule scène que j’ai jugée un peu inattendue m’a paru tirée par les cheveux. Et aucune explication n’a été donnée quant à la présence d’une certaine personne dans un lieu précis où elle ne devrait pas se trouver.

À la fin d’un roman de genre suspense, je m’attends à laisser échapper des « Ahhhh… non mais vraiment, comment ai-je pu ne pas y avoir pensé moi-même ». Je veux un dénouement. Ce ne fut pas le cas pour celui-ci. Je ne veux pas aller jusqu’à dire que j’ai perdu mon temps, mais je me demande si je devrais lire l’autre Carol Higgins Clark que j’avais acheté….